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Que l’on parle d’huiles synthétiques ou minérales, d’huiles moteurs ou industrielles, de graisses ou de traitements antirouilles, dans tous les cas, la viscosité varie en fonction de la température. C’est un phénomène inévitable que l’on peut contrôler si nécessaire. 
 
Que la base d’un produit soit minérale ou synthétique, sa viscosité augmentera à mesure que la température descend, elle devient de plus en plus épaisse. Cependant, sur une base synthétique, qui n’est pas extraite directement du pétrole, l’effet est grandement amoindri. Ce phénomène aura des impacts de différentes importances selon l’utilisation du lubrifiant.


LES HUILES MOTEURS

4-temps (0W20, 5W20, 5W30, 10W30, 0W40, 5W40, 10W40, 15W40, 20W50,etc) :  Si un véhicule a de la difficulté à démarrer en hiver, c’est que l’huile moteur est trop visqueuse et que la batterie du véhicule n’est pas suffisamment puissante pour faire tourner le moteur. On a alors 2 choix : préchauffer l’huile avec un chauffe-moteur (block heater) ou utiliser de l’huile synthétique. Celle-ci demeure beaucoup plus fluide par temps froid qu’une base minérale. Mais alors, pourquoi une 10W40 synthétique sera plus liquide par temps froid qu’une 10W40 minérale puisque que le grade est le même? Le chiffre avant le W est un indice de viscosité à 40°C (moteur à froid ou presque) alors que celui suivant le W est un indice à 100°C (moteur en opération). Donc à   40°C, nos 2 produits vont se ressembler, mais à -30°C, il en est tout autrement! La base minérale s’épaissira rapidement, alors que la synthétique conservera une plus basse viscosité.
 
 
2-temps : À l’époque du « gaz mixé », c’est-à-dire, où l’on faisait l’ajout d’huile directement dans le bidon d’essence, la viscosité de l’huile à basse température n’avait pas un gros impact sur le fonctionnement des moteurs. Cependant, de nos jours, la même huile est injectée directement dans le moteur indépendamment de l’essence. Dans le cas où le moteur est très froid (par exemple une motoneige par un matin d’hivers), l’huile sera plus visqueuse au démarrage et sera par conséquent plus difficile à pomper. Il peut en résulter une mauvaise lubrification du moteur lors des premières minutes de fonctionnement, ce qui pourrait causer de l’usure. 

 

LES HUILES INDUSTRIELLES (hydraulique, engrenage, etc)

La logique est la même pour les huiles à engrenage et hydraulique. Lors des démarrages de ces systèmes, une huile trop épaisse rendra plus difficile le démarrage dans certains cas. Même que dans les grand froids, l’huile peut se gélifier et devenir absolument impossible à pomper. Les bases de solutions sont alors les mêmes, si on sait que l’on risque d’avoir ces problèmes, on a le choix d’utiliser une huile synthétique, de chauffer le réservoir ou d’utiliser différents grades selon la saison (une ISO 32 en hivers et une ISO 68 en été par exemple).

 

LES GRAISSES

On l’oublie souvent, mais les graisses sont composées majoritairement d’huile, généralement 70%-80%. Résultats, les graisses sont beaucoup plus difficile à pomper en hivers, surtout lorsque les maintenance sont effectuées à l’extérieur. Généralement, l’utilisation de différents grades NLGI (#2 en été, #1 ou #0 en hivers) sera la solution de choix. Plus le grade est bas, moins il y a d’épaississant, et plus la graisse sera liquide. Il existe aussi des graisses avec des bases synthétiques qui permettent d’étendre la plage d’utilisation.  

 

LES TRAITEMENTS ANTIROUILLES

Les traitements antirouilles sont majoritairement à base d’huiles minérales et/ou de cires. L’impact de la température sur la viscosité sera donc très présent. Cependant, dans ce cas-ci, l’utilisateur final, c’est-à-dire le propriétaire de la voiture,  ne verra pas la différence. L’applicateur par contre, sentira que le produit devient de plus en plus difficile à pulvériser à mesure que l’hiver approche et que la température descend à l’intérieur de son garage. Il doit alors augmenter la pression de sa machine. Un truc simple pour diminuer les effets de la température sur une chaudière d’antirouille est de ne pas l’entreposer directement sur le sol froid du garage. Même s’il fait 20°C dans le garage, l’antirouille descend rapidement à 10°C s’il est directement entreposé au sol. Un simple morceau de styrofoam suffit à éliminer cet effet.


Bref, quel que soit le type de lubrifiant, la température aura toujours un impact sur sa viscosité. Ça ne cause pas toujours des contraintes, mais dans un pays où il y a 4 saisons, on doit tenir compte de ce facteur dans le choix de nos lubrifiants et dans la façon de les utiliser.

 

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